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Quelques débuts d'histoires

16 août 2008

Présentation

Plus tard, je veux devenir écrivain. Ici, je vais écrire les histoires auxquelles j'ai pensé. J'apprécierais tout commentaire ou remarque constructive.

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16 août 2008

La rébellion

-Foutue guerre.

-Quoi Marc?

-C’est juste que… je ne suis plus sûr d’y croire, Alexandre.

Tous deux étaient dans les vestiaires et se préparaient pour les semaines de combat à venir sur la planète montagneuse et peu hospitalière qu’était Karn. L’Empire avait colonisé cette planète pour les métaux dans ses montagnes. Marc était un vétéran de près de trente ans tandis qu’Alexandre était une recrue de quelques batailles. Marc était depuis le début le mentor de ce dernier.

-Fusil plasma et armure standard. Je suis tout de même fatigué d’être toujours en train de les utiliser pour massacrer des indigènes. Eh bien quoi, cela fait des décennies que je n’ai pas directement défendu l’empire, déclara Marc.

-J’avoue que ce n’est pas très plaisant, mais c’est pour le bien de l’Empire et l’Empire nous a donné la vie, le confort et la sécurité, alors l’Empire sait ce qui est bon et mauvais répondit Alexandre.

-C’est ce qu’ils disent, Sérieusement, je vais te dire quelques trucs.

Il murmurait presque.

-Depuis le début de la guerre, tous les journalistes indépendants ont été tués tandis que presque tous ceux de l’Empire continue à être sur les écrans. Et la majorité des soldats qui étaient contre la guerre ont été accusés de rebelles.

-C’est sûrement juste un hasard.

Marc n’eut pas le temps de répondre, car le sergent fit irruption dans la salle en criant presque :

-Assez de bavardage! Tout le monde dans le transporteur.

Les huit hommes quittèrent la base militaire pour entrer dans le véhicule à l’entrée. La légère secousse et l’impression de monter signalèrent que le transporteur s’était élevé dans les airs. Alexandre profita du voyage pour détailler ses partenaires de combat. Il n’en connaissait aucun à part Marc, mais de toute façon, les armures qui leur couvraient tout le corps l’empêchait de les détailler. Lorsqu’ils entrèrent dans le village des colons, il remarqua les habituelles fonderies, les centres de recherche et les bâtiments résidentiels.

-Les radars ont détecté la présence d’indigènes proches d’ici. Nous irons en mission de reconnaissance et, s’il le faut, nous les éliminerons. N’oubliez pas, ce sont des enragés et ils ont déjà attaqués plusieurs convois, donc n’essayer même pas de parler avec eux, ils vous tueraient avant que vous n’ayez dit un mot annonça le sergent.

C’est à ce moment que les soldats débarquèrent sur le sol rocailleux de la montagne. Le soir était déjà bien avancé. Ils n’eurent pas à marcher très longtemps avant de rencontrer les habitant de la planète en question.

Leur corps démesurément grand était très élancé. Leur peau claire venait du fait qu’ils passaient beaucoup de temps dans les entrailles de la terre. Leurs mains se terminaient par des griffes aussi solides que de l’acier. Leurs grands yeux étaient noirs, pour pouvoir voir dans les tunnels. Ils semblaient assoiffés de sang. De ce qu’il pouvait en voir, ils tenaient des fusils qu’ils avaient probablement volés. 

Rapidement, tous les soldats se cachèrent derrière un obstacle naturel. Alexandre et Marc étaient derrière un gros rocher et tiraient de temps en temps lorsqu’ils sentaient que l’attention de l’ennemi était ailleurs. Malgré toutes ses précautions et son expérience, ce fut Marc qui tomba, l’épaule pratiquement arrachée par un tir de plasma. Il ne survivrait pas à sa blessure. Avant de mourir, le vétéran lui dit :

-Cherche la vérité… à tout prix.

La bataille durait depuis une bonne demi-heure, mais elle finit avec le dernier Karnien tombé Tout le monde était fatigué.

Avant que les autres le remarque, il alla voir les dépouilles, prit son couteau et en découpa une. Même si du sang sortait de la blessure, il plongea sa main à l’intérieur et la ressortit aussitôt. Lorsqu’il retourna, un de ses compagnons d’armes lui demanda d’où venait le sang. Il lui répondit que c’était par vengeance.

Alexandre avait vraiment des doutes à propos de la culpabilité des Karniens. Il pensa à en parler au sergent. Peut-être qu’ils pourraient expliquer, ou rechercher les coupables.

Ils retournèrent au camp pour se reposer pour la nuit et le sergent demanda à Alexandre de vider le casier de Marc. La plupart des objets personnels étaient sentimentaux qu’il allait renvoyer à sa famille. Mais deux objets retinrent son attention : une petite, mais puissante bombe qui avait été confiée à Marc pour les cas où il faudrait détruire un obstacle naturel et un espèce de stéthoscope électronique. Alexandre se demandait à quoi ce dernier servait, mais il glissa  les deux dans sa poche.

Il allait cogner à la porte, mais pris d’un doute, il sortit le «stéthoscope», l’enfila et l’appuya contre le mur. La conversation lui fit froid dans le dos.

-… bataille s’est bien passée. Comme prévu, ce rebelle de Marc s’est fait descendre. Ah! Et à propos, il a contaminé un autre soldat : Alexandre. Je vais surveiller celui-ci de près. L’extermination du village indigène est prévue pour demain. Je vous tiens au courant.

Alexandre rangea prestement son gadget et se mit au garde-à-vous devant son sergent.

-Que fais-tu là soldat?

-Je pensais vous demander la permission de me rendre aux obsèques de Marc, mais je viens de me rendre compte que le bien de tous est plus important que mes désirs personnels, sergent.

-Bien, vous pouvez disposer soldat.

-Oui sergent.

-Dormez bien.

Mais Alexandre n’eut pas une bonne nuit de sommeil. Il fit plusieurs cauchemars à propos de robot sanguinaires, et de Marc, blessé à l’épaule qui lui répétait de chercher la vérité. De plus, ses mains étaient tachées de sang.

Le matin, il y eut un rapide déjeuner, puis ils se préparèrent à partir. Tout le long du trajet, Alexandre, se demanda comment faire pour sortir de l’armée sans passer pour un rebelle.

Ils débarquèrent proche du village autochtone. En fait, c’était plus un réseau de tunnel et d’alcôves qu’un village. Le sergent ordonna de chercher toute arme ou autre objet. Les Karniens n’avaient pas l’air enragés, ni apeurés, mais plutôt sereins. Alexandre trouvait cela étrange. Il rentra bredouille au camp. Par contre, un autre soldat, nommé Xavier, semblait avoir trouvé la cache. Mais Alexandre trouvait encore quelque chose de louche. Les armes étaient disposées exactement comme dans un convoi.

-Il faut en finir avec ses indigènes. Demain, on les enferme et on les fait sauter. Alexandre, as-tu la bombe?

-Oui, juste ici dit-il en sortant la petite bombe de sa poche. Mais, n’est-ce pas un peu excessif?

-Non. Les Karniens ne veulent rien d’autre que notre mort et nous devons nous en débarrasser. Nos sentiments ne doivent pas être pris en compte et nous devons respecter les ordres de L’Empire car il sait ce qu’il faut être fait pour le progrès de l’Empire.

Ce furent ces mots qui provoquèrent le déclic dans la tête d’Alexandre. Sans laisser le temps aux autres de réagir, il prit une des armes sur la table et tira sur le sergent, qui mourut instantanément. Lorsqu’ils virent ce qui arrivait, il leur dit :

-La bombe est réglée sur explosion instantanée. Si un de vous fait un faux mouvement, tout le monde ici explose.

Les autres ne comprenaient rien.

-Nous sommes manipulés depuis le début! dit Alexandre.

-Eh bien voyons! Tu veux juste prendre les richesses de l’Empire! Répondit Xavier

-Faux! Je ne veux que voir la vérité éclater au grand jour. Les Karniens que nous combattions n’étaient que des robots. Ils ne tuent que ceux qui se doutent de la vérité, comme Marc. Et puis, vous savez quoi? Les armes trouvées proviennent toutes d’un convoi.

-Et puis, comment tu sais çà?

-Il y avait exactement 10 fusils plasma, 4 lance-missiles et 10 boîtes de munition. 

-Il pouvait ne pas avoir le temps de les utiliser.

-Oui, mais les armes des ennemis combattus auraient du manquer non? C’est un coup monté pour se débarrasser des Karniens qui refuseraient qu’on exploite leurs montagnes. Alors, qui est avec moi?

Les autres se regardèrent, puis l’un d’entre eux dit :

-Donc, tout ce que l'empire nous a dit à propos des pourparler de paix et de coopératio est truqué et qu'ils ne veulent que s'approprier le territoire?

-Malheureusement, oui. dit Alexandre.

-Alors, je te suis.

Puis, les autres suivirent son exemple. Sauf Xavier.

-Vous êtes tous fous! L’Empire va vous tailler en pièces! Dit-il avant de lancer une grenade à gaz pour masquer sa fuite.

Personne ne fut en mesure de l’arrêter.

-Alors, qu’est ce qu’on fait?

-C’est ce qu’on va voir.

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